CI-GÎT,
LE
POINT
[la chasse aux traces]
La culture est un système de protection diffus et a-centré. Son utopie (son absence de lieu) sert le salut du monde dans sa continuation, et elle est incompatible avec la poursuite de sa fin. Si la société peut accepter et même désormais prescrire et ainsi anticiper tous les actes possibles de rupture, ce n’est que parce qu’ils sont instantanément ré-attribués à un sujet qui, pour elle, n’existe pas.
Francesco Masci, SUPERSTITIONS (Editions Allia, 2005)
Le déploiement chorégraphique qui a été envisagé en seconde partie se déroulera le lendemain sous la forme d’un solo.
L’action consistera pour le danseur-chorégraphe à disséminer et/ou, dans la mesure du possible, tenter de faire disparaître l’ensemble des traces sur le sable [qui auront été circonscrites par les deux peintres à l’intérieur d’un cercle ou à la périphérie de ce dernier] par une composition entièrement libre, improvisée ou non, pouvant s’étirer sur une durée unitaire assez longue, aménagée de pauses en fonction de la ou des tonalité(s) thématique(s) choisie(s).
L’action consistera de même pour le danseur-chorégraphe à organiser avec l’esprit d’un détournement spécifique à la danse un très large panorama de figures dans l’espace à l’appui des grands tissus tendus sur lesquels les deux peintres auront aussi imprimé des signes ou des figures.
Ces deux actions seront à la fois vidéographiées et photographiées, avec une déclinaison beaucoup plus privilégiée pour la première des deux techniques.
Seul, l’enregistrement vidéographique fera l’objet d’un montage et d’une destination à part.
(Nous aurons fait ainsi le vide par le tour du monde.)